La mythique prêtresse Velléda, dont l'existence historique est attestée, était-elle celte ou germanique ? Sans doute les deux à la fois, et à vrai dire cela n'importe guère, dans la mesure où elle est restée tant pour les descendants des Gaulois que pour ceux des anciens Germains un véritable symbole de la résistance à l'envahisseur latin.
Portant un nom gaulois signifiant "voyante", elle était de la nation des Bructères, peuple germanique établi sur le territoire de l'actuelle Westphalie. Son cas illustre bien la grande proximité qui pouvait exister à l'époque entre deux mondes ethnoculturels étroitement apparentés, à tel point qu'il n'est aujourd'hui encore pas toujours aisé de les distinguer clairement.
A l'époque romantique, l'écrivain François-René de Chateaubriand s'inspira du personnage et en reprit le nom dans son épopée Les Martyrs, déplaçant toutefois le contexte géographique et distordant quelque peu la réalité historique pour en faire l'une des druidesses de l'île de Sein...
Hans Cany
aquarelle gouachée sur trait de crayon datée de 1853,
par le peintre français Jules-Eugène Lenepveu (1819-1898)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire